L'urgence de se réinventer
Le partenariat que la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats noue depuis de nombreuses années avec ANAFAGC, permet d’offrir comme « cadeau de bienvenue » au Président nouvellement élu, et donc au syndicat qu’il est tenu de représenter durant cette nouvelle année, une tribune libre, permettant d’exposer ce que les jeunes avocats considèrent comme des enjeux majeurs pour notre profession, pour son avenir et son développement à court et moyen termes. Récemment élu lors de notre congrès annuel qui s’est tenu à Paris du 28 mai au 2 juin derniers, c’est avec conviction et gourmandise que je me prête à cet exercice délicat.
Le congrès de la FNUJA est un moment clé de notre vie syndicale, puisque c’est à cette occasion que nous prenons les orientations qu’il conviendra de tenir lorsque nous serons amenés à nous prononcer, notamment devant notre instance représentative. Nos motions sont prises en assemblée générale et constituent la doctrine de notre Fédération. Vous pouvez évidemment les retrouver sur notre site www.fnuja.com.
La FNUJA renouvelle chaque année ses représentants, ce qui fait que les mandats que nous exerçons sont à la fois courts et intenses, nous imposant une réelle discipline.
En plus de la tenue d’une feuille de route que l’on présente en guise de candidature, nous sommes contraints, évidemment, d’être réactifs sur les sujets d’actualité qui touchent le monde judiciaire, et plus particulièrement celui des avocats.
Et nous devons reconnaître que par les temps qui courent, les sujets ne manquent pas à l’appel, et les enjeux sont parfois méconnus des confrères.
La FNUJA joue pleinement son rôle de « lanceur d’alerte ». C’est le cas pour la réforme des retraites, avec le projet de régime universel.
Si la disparition de notre caisse n’est pas un problème en soi, c’est la disparition de notre régime spécifique qui va poser de réelles difficultés dans le quotidien de nombreux avocats.
À ce jour, force est de constater que ce régime fonctionne parfaitement au regard des spécificités d’exercice professionnel, et notamment du départ à la retraite des avocats que l’on peut qualifier de « tardif ». Notre régime fonctionne en autogestion, parfaitement maîtrisée par et pour la profession d’avocat.
Un basculement dans le régime universel aurait pour effet certain un doublement des cotisations à moyen terme ainsi qu’une nette diminution de la pension de retraite de base (environ 1 000 € contre 1 400 € aujourd’hui) : l’enjeu est donc immédiat et concerne l’ensemble de la profession, les jeunes comme les moins jeunes.
La FNUJA s’est pleinement emparée de ce combat et espère se faire entendre sur ce sujet épineux.
(...)
Connectez-vous pour lire la suite dans "L'E-kiosque"