La guerre des mondes
Il a fait très chaud partout, plus encore dans le Nord, partout de magnifiques forêts brûlent.
De l’Ouest américain jusqu’en Alaska, la Norvège et plus près de nous Athènes et la côte grecque.
J’ai cru un instant que Paris brûlait aussi, mais seuls les esprits se sont enflammés.
Par Br Gérard SABATER, Avocat honoraire au Barreau de Draguignan, Président d’Honneur
| Maître n°246, 4ème trimestre 2018
Deux mondes s’affrontent, l’ancien et le nouveau, celui de ceux qui misent sur les énergies fossiles et ceux qui espèrent une transition écologique.
La justice, notre « petit » monde, connaît aussi cette distinction récitée comme un mantra.
Le tout numérique, l’intelligence artificielle, la justice prédictive et l’open data des décisions de justice dont certains dénoncent « un marché sans foi ni loi » sont les nouveaux piliers de cette justice dont la modernité fantasmée devient la solution.
Ce nouveau monde des starts-up que j’ai déjà évoqué et l’ancien monde des soutiers du barreau qui rament au quotidien pour assister les plus démunis.
Je lis avec intérêt les réseaux sociaux, tentant quelques fois de donner mon point de vue.
Je sais que les campagnes au bâtonnat sont lancées et que chaque candidat tente d’apporter des solutions nouvelles.
Nos institutions sont malmenées. L’heure est à la critique et au défoulement, et notre profession n’est pas la dernière à faire l’objet de sévères mises en cause.
Les plus hauts magistrats n’échappent pas à la « question », certains sont supposés faire trop de formations.
Sur le chemin des réformes, il en est une qui m’interpelle parce qu’elle touche, me semble-t-il, à notre exercice professionnel bien au-delà de celles déjà annoncées et dont nous attendons avec un effroi certain, la date de mise en oeuvre.
Je veux parler de la tentative d’introduire dans la Constitution, l’exception de l’Alsace-Moselle dont les conséquences seraient surprenantes outre l’étendue définitive du concordat comme un régime dérogatoire constitutionnel.
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