L'utilité du rapprochement bancaire
Tant pour une comptabilité de trésorerie que d’engagement, l’État de Rapprochement Bancaire (ERB) est une étape essentielle et obligatoire dans le contrôle d’une comptabilité. Il s’agit de vérifier la cohérence (idéalement tous les mois) du solde du relevé fourni par la banque avec le solde du compte « banque » (compte de racine 512xxx et 514xxx du Plan comptable) dans la comptabilité. Focus.
comment lire le relevé bancaire
Chaque mois ou par période (dix jours, quinze jours…), vous recevez de votre banque le relevé de votre compte bancaire ou postal.
La lecture se fait de la manière suivante :
- en haut à droite, le solde de la période précédente ;
> si votre compte était positif, le solde apparaît dans la colonne crédit et à l'inverse, si le solde était négatif, le solde apparaît dans la colonne débit ; - au crédit de votre compte, toutes les opérations d'encaissements (honoraires, apports de votre compte personnel, remboursements des organismes sociaux, remboursement du crédit de TVA, etc…) ;
- au débit de votre compte, toutes les opérations de décaissements (cotisations aux organismes sociaux, cotisations à l'Ordre, paiements des factures fournisseurs et/ou des cartes bleues), paiements des différentes taxes dont la TVA à décaisser, prélèvements personnels ;
- à la fin du document, le total des mouvements ayant été imputés sur votre compte bancaire lors de la période ;
- en bas à droite, le solde de la période qui se calcule ainsi : solde de la période précédente + les opérations d'encaissements – les opérations de décaissements,
> si le solde est positif, il apparaît dans la colonne crédit et à l'inverse, s'il est négatif, il apparaît dans la colonne débit.
À NOTER
Les opérations enregistrées en comptabilité se lisent en sens inverse : les encaissements sont au débit et les décaissements sont au crédit. En conséquence, un solde débiteur est signe d'un solde positif et un solde créditeur est signe d'un découvert.
pourquoi ?
Le pointage doit permettre de :
- vérifier l'exactitude des opérations en valeur et en imputation (débit/crédit)
- identifier les opérations en banque non comptabilisées
- relever les opérations comptabilisées mais non encore passées en banque (chèques émis ou encaissés, paiements par carte bancaire,...).
comment ?
Généralement en deux parties, le rapprochement bancaire est donc établi à partir du solde comptable auquel :
- on ajoute les opérations de décaissement non débitées en banque,
- on déduit les encaissements non crédités sur le relevé bancaire.
Dans une seconde partie, on reporte les éléments non comptabilisés en :
- déduisant ces opérations inscrites au débit sur le relevé de compte,
- on ajoute les montants inscrits au crédit du relevé.
Cette seconde partie est généralement vierge de toute opération, celle-ci ayant préalablement été régularisée dans la comptabilité.
Le cumul des deux parties doit permettre de retrouver (au centime d’euro) le solde de fin de période inscrit sur le relevé fourni par la banque.
Sur la période suivante, il convient de contrôler l’apurement des opérations du dernier rapprochement bancaire établi.
IMPORTANT
Pour être parfaitement fiable, il est impératif non seulement de comptabiliser l’ensemble des opérations professionnelles et personnelles transitant par votre compte bancaire de référence mais aussi d’individualiser chaque compte bancaire par un compte comptable spécifique (création d’un journal de banque par compte bancaire professionnel).
L’établissement de votre rapprochement bancaire peut se faire de façon informatique dans le prolongement de la saisie de votre comptabilité à partir de notre solution logicielle AIDAVOCAT ou par votre comptable lors de sa mission de tenue ou de révision.
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